Comme
des fourmis sur notre thé
(Ici,
les figures mythologiques sont Roland Van Campenhout,
John
Lee Hooker, Sonny Boy Williamson, Willie Dixon,
le
Captain Beefheart & his Magic Band et Arno Hintjens)
À
Roland Van Campenhout
Comme
des fourmis flottant sur notre thé, de vos vies, souvenez-vous de
même pas plus loin de 20 ans et regardez déjà ce temps… Voyez,
la grande ville, Lille, a tellement changé que nos sont plus que là,
flottant dans l’air de nos temps incertains comme des fourmis sur
notre thé. 1991/92, ce n’était pas encore l’Euro-mode et de
concert on pouvait aller décoller au cœur d’un curieux vaisseau
aérocknef
aux
gradins de bancs en simples planches de bois. À l’automne/hiver de
ces années là, on pouvait y voir le jeune fils et son père
applaudir Charles
& les Lulus, curieux
équipage de bluesmen néerlando-bruxello-flamand tanguant au son des
guitares exotiques d’un certain Roland Van Campenhout (Celui là
même qui a serré la pogne du Captain Hook John Lee). Et même qu’en
ce soir initiatique de blues authentiques de fin de siècle, le fils
et le père ont pu voir flotter dans l’air les fantômes de Sonny
Boy Williamson, Willie Dixon et danser au bras de La Paloma l’âme
tellurique de Monsieur Don Van Vliet. Et le vent bleu qui s’échappe
de l’Arnomonica
souffle encore Eyesight
in the Blind dans
leurs têtes alors que l’Euro-Lille se bétonne de la tête aux
pieds pour tenter de rivaliser contre la rançon du progrès. De nos
vies, souvenez-vous, de même pas plus de 20 ans et voyez ce des
fourmis flottant sur notre thé.
25.03.2006
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